Toute histoire a un commencement

Jour 0
Ce matin en me levant, je pensais que la journée allait être normale, après tout, rien ne présageait ce qu’il allait se produire. Vraiment rien. Tout paraissait normal. Les gens étaient toujours aussi égoïstes et solitaires à New York et je n’avais toujours pas de pourboire moi le pauvre livreur de pizza. La journée avait bien débuté et j’avais des courses dans toute la ville. Mais bien entendu, cela ne se passa pas comme prévu, sinon je ne vous raconterai pas cela… Déjà dans les rues l’affolement était à son comble, des cris, des gens qui couraient dans tout les sens, d’autres personnes couvertes de sang. Que ce passait-il ? Je ne suis pas resté pour demander mon reste quand j’ai vu deux hommes à moitié bouffé et toujours debout se diriger vers moi. Les gaz à fond j’étais vite partit. Sur le chemin pour rentrer chez moi, je vis d’autres personnes bouffées en manger d’autre. Mais merde ! Depuis quand avions nous virés au cannibalisme ?

Jour 1
J’ai finalement réussit à rentrer chez moi mais il y a d’étranges râles derrière ma porte. Quand je regarde par le petit trou de la serrure, non ne rigolez pas j’ai oublié le nom, ya deux femmes. Deux femmes bouffées elles aussi. A l’une il manque une joue à l’autre carrément un bras. Je ne vois que ça mais ca me suffit pour ne pas ouvrir. Etrangement elles, ne veulent pas partir, j’ai eu beau gueulé comme un idiot, elles sont restées. J’essaie de ne pas y songer, ça me fait flipper. Mais chaque soir je pris pour que ma porte que j’avais fait renforcer, tienne un jour de plus. Parfois le matin je regarde par ma fenêtre, ce que j’y vois me fout des jetons, j’ai l’impression que les hommes et femmes bouffés sont de plus en plus nombreux. La dernière fois je les ai vus dévorer un clébard. Le pauvre, il n’a eu aucune chance.

Jour 2
J’ai une impression bizarre… Sont-ils attirés par mon odeur ? Il y en a de plus en plus devant ma putain de porte et les flics ne répondent pas bien sur. Bah non parce qu’il y en a un parmi eux. Leur parler ne sert à rien. Ils ne font que grogner et gratter à la porte comme des animaux affamés. C’est sans doute ça… J’ai beau tenir à mon petit appartement je pense que je vais finir par partir. Pas par la porte, ils vont me becter les cons… La fenêtre est mon seul salut mais va falloir que je cours. J’ai donc rassemblé quelques trucs essentiels et mangé un bon repas comme je les aime. J’aurai bien aimé un hamburger mais bon… Ca n’aurait servit à rien. Le livreur se serait fait bouffer…

Jour 3
J’ai l’impression qu’ils sont plus actifs quand il fait nuit, je me demande bien pourquoi mais je vais saisir ma chance et filer à l’anglaise vers midi quand il fait bien chaud. Je dois être maso mais autant ils aiment le frais que le chaud pas trop. La dernière fois j’ai glissé mon four jusqu’à la porte en métal et je l’ai allumé en ouvrant la porte. Ca a eu le mérite de les décoller. Mais bon, j’avais plus de gaz. Connerie. Bref ! Je me taille today. J’ai fais mon sac, je me suis même pris mon plus gros couteau de cuisine au cas où. Je crois de toute manière que si je ne me défend pas je serais moi aussi bouffé… A éviter.

Jour 6
Ca fait trois putains de jours que je cavale dans la ville pour les éviter ces merdes ! Mais elles me suivent ! Comment je ne sais pas encore mais ça a le don de m’énerver bordel ! J’ai beau courir elles sont de plus en plus nombreuses… Ce matin je me suis retrouvé face à une femme, je l’ai poignardé… Bordel j’ai poignardé une femme enceinte en plus. Mais le pire c’est que ça ne lui a strictement rien fait, elle a continué d’agiter ses mâchoires vers moi comme pour me manger… En plus comme un con je me suis fait éclaboussé par un dégueulis pourrissant… Ca venait de son estomac. Dégueulasse. Je l’ai repoussé, mais elle s’est relevée. Pour me défendre j’ai fais le premier truc qui me venait en tête, j’ai visé la sienne. Etrangement quand la lame de mon couteau s’est plantée dans son crâne elle a aussitôt cessé de bouger… C’est un signe ? Pas le temps de vérifier, je repars en courant après avoir récupérer mon arme.

Jour 10
J’ai découvert pleins de trucs ces quatre derniers jours ! J’ai réussi à me débarrasser du groupe qui me poursuivait en piquant une bagnole. L’essence était à donf alors j’ai carrément tenté de quitter la ville. Les routes sont pleines de bagnoles bordel, partout ! Les bouffés sont aussi partout. Bref, j’ai une bagnole c’est déjà bien. J’ai découvert que le seul point sensible des bouffés est leur cerveau, pourquoi j’en sais rien mais faut toucher la tête c’est clair ! J’ai testé avec plusieurs et ça fonctionne. C’est génial, je sais comment m’en débarrasser. J’ai aussi décidé de ne plus les considérer comme vivants parce que sinon je ne vais pas m’en sortir. Ils sont morts, point. Il m’arrive encore de repenser à cette femme enceinte… Bordel ! Ce matin, rongé par la faim je suis allé dans un centre commercial, j’ai eu le plaisir ou pas d’ailleurs, de tomber sur un groupe. Oh il était bien vivant se groupe fort heureusement ! J’ai décidé d’aller avec eux. La solitude commence sérieusement à me peser, ça faisait dix jours que je ne voyais que des bouffés.

Jour 11
Le groupe est composé de trois femmes et cinq hommes avec moi. Je ne connais pas encore tous les prénoms mais je suis plus ou moins accepté parmi eux. Ya un mec que je sens pas tout de même, il a l’air malade et souffrant… J’espère qu’il n’a pas été mordu ou une merde du genre. Ca me foutrait les boules. Dans le groupe on tient le rythme et on va chercher à bouffer quand on a besoin, on reste ensemble et on ferme nos gueules. J’ai discuté avec l’un d’eux, il m’a expliqué son histoire et elle est similaire à la mienne à un détail près. Il m’a raconté que sa femme est morte à l’hosto et s’est soudainement relevée prête à le bouffer. C’est quoi cette connerie ? Depuis quand les morts se relèvent ? J’ai préféré rien dire pour pas l’énerver ou un truc du genre mais j’ai du mal à y croire… Bref je continue de survivre avec eux.

Jour 15
Le putain de mec malade est finalement mort dans la nuit et ce batard s’est réellement relevé pour nous bouffer ! Il a tué une des femmes et elle s’est aussi relevée ! J’ai l’impression de rêver, c’est quoi ce monde de merde sérieusement ? Les mecs se sont acharnés sur eux et les morts sont finalement… morts ? Je ne pige plus rien mais j’ai de plus en plus peur… Je ne comprends pas trop ce qu’il se passe mais si tous les morts se sont relevés alors on est dans la grosse merde ! Le nombre de bouffés doit être énorme… Je ne dors quasiment plus tellement j’ai peur… Et ce matin j’ai décidé de quitter le groupe. J’ai une mauvaise impression et j’aimerai éviter de crever sur place.

Jour 22
Ça fait quelques jours que j’ai quitté le groupe mais pris de remords j’y suis retourné aujourd’hui. Je n’aurai pas du… Y avait des morts partout, un suicide collectif je pense vu que les cranes sont fracassés. Ca pue franchement, j’ai pris ce que je pouvais, j’ai siffoné les voitures et je me suis cassé, hors de question de rester là. Je me suis barré de nouveau aussi vite que j’étais venu et je suis parti sur la route. Je dois retrouver ma mère qui vit un peu plus loin de New York. Je ne sais même pas si elle est encore en vie mais dans le doute… Faut que je vérifie.

Jour 36
J’ai tué le cadavre de ma mère et me suis installé chez elle. Je ne veux plus bouger, de toutes façons à quoi bon ? Je crois que je suis en dépression ou alors je deviens fou… Peut être les deux. J’en peux plus de cette vie de merde. Des bouffés arrivent, je le sais… J’ai eu beau bloquer portes et fenêtres ils grattent pour entrer. Je crois que la maison est cernée. J’ai dans les mains l’arme à feu de mon père. J’y ai mis une cartouche… Je crois que je préfère me faire sauter la cervelle que continuer. Faut être fou pour continuer… J’ai armé l’arme. Adieu monde de merde.

Le journal s’arrête ici. Le livreur est mort comme beaucoup d’autres. Mais lui ne se relèvera pas. Et vous, que comptez vous faire face à la mort qui reprend vie ? Survivre ou être tué ? Un an est passé depuis le début de l’épidémie, la nourriture se fait rare, la création de groupe aussi… Dans un monde en ruine, le peu d’humain encore vivant tue pour éviter d’être tuer. L’humanité existe-t-elle toujours ? Les morts reviennent à la vie toujours plus nombreux, vous traquent et vous trouvent… Ne dormez plus, vous êtes déjà mort.