MELINDA JONES-REDWINE ϟ L'existence, si brève, si éphémère, ne consistait en soit qu'en un amas d'années sans réelle intérêt qui, pour Ezra ne prirent un sens qu'à l'arrivé de Melinda. Ils se rencontrèrent à alors qu'il avait dix-sept ans et elle, quinze. Ils n'avaient jamais pensé que cette simple journée déterminait le grand tournant de leur existence, la chance du renouveau. D'abords que de vague connaissance, le destin avait semblé avoir la ferme tendance à toujours les rapprocher, encore et encore pour que finalement, ils deviennent d'inséparable amis. Puis, le jour même des dix-huit ans de Melinda, il l'avait dit, comme une évidence, comme on dit bonjour, aussi facilement qu'une lettre à la poste et que les sourires échangés, c'était sincère, pur et réfléchis, le moment était propice et ses sentiments étaient clairs. « Je t'aime. Épouse moi. » Étrangement, ils ne s'étaient jamais embrassés, la simplicité de leurs proximité leur avaient toujours suffit et ils passaient là un cap hallucinant qui ne semblait effrayé ni l'un ni l'autre. Ils s'étaient mariés, s'étaient aimé puis elle avait disparus, trop tôt, trop vite. Sans qu'il ait l'impression d'apprécier les années d'amour qu'ils avaient vécus, ni qu'ils auraient pus vivre. C'était le déchirant adieu de leur relation, on lui avait arraché la fleur fragile qu'il avait passé son temps à protéger. Melinda savait qu'elle allait mourir jeune, après tout, ses défenses immunitaires dans le monde d'aujourd'hui menaçait de la tuer n'importe quand. Et elle avait disparue en sachant très bien pourtant qu'elle avait toujours eut se qu'elle voulait. « Ezra, je sais que si cette lettre te parvient un jour, on ne sera pas ensemble pour en discuter. Je m'excuse, tu sais, de t'abandonner lâchement au profit d'un ailleurs qui m'est inconnu. Je t'aime ne l'oublie pas et j'ai vécu les plus belles années de ma vie avec toi, même si ce fut les dernières. Je sais que ma disparition engendrera sans doute une période de deuil conséquente mais, de toutes les plus belles choses que tu puisses faire pour moi, vivre est celle qui me tient le plus à cœur. Je te connais assez pour savoir que je peux avoir confiance en toi … s'il te plaît, vit comme si chaque jour était le dernier, parce que je ne veux pas que tu ais à regretter ton existence à cause de la peine causé par ma perte. Alors au-delà des peines, soient celui qui sera le plus heureux. Je t'aime. Melinda. » Ce fut sans doute la seule et unique raison pour laquelle Ezra ne se laissa pas sombrer dans l'abîme profond du désespoir. La seule chose qui aurait pu le faire sombrer dans la dépression était finalement celle qui le faisait renaître. Quelques heures plus tard, il sortait de chez un tatoueur, un phoenix sur la poitrine, c'était sa renaissance.



LULLABY REDWINE ϟ Ezra n'a jamais eut de parents, tout du moins, s'il a connut sa mère, il n'a jamais eut vent de l'existence de son père. Le paternel était peut-être un héros, ou un salop qu'il ne l'aurait jamais sut. Toutefois, sa mère elle, acariâtre qu'elle était, demeurait parfois une femme assez sympathique sans non plus être la meilleure des matrones. Mais elle lui avait offert la plus merveilleuse des sœurs, de trois ans sa cadette, Lullaby avait cette reconnaissance dans le regard qui était pareil à aucune autre, joviale et d'un charme sans faille, elle était sans aucun doute l'image de la sœur dont tous rêve. Le sarcasme en moins, parce qu'elle ne l'employait sans doute que trop. C'est par ailleurs grace à celle, qu'il a atterit à Terra Nova. « Vas-y Ezra … j'ai ma vie ici moi. Je me suis arrangé avec … peu importe, tu peux partir avec la premier pèlerinage sans aucun soucis, y a une vie meilleure qui t'attends là-bas. Moi j'ai déjà tout ici et je peux pas quitter Jeremiah, il ne veut pas partir. » Dit elle dans un murmure embêté. Jeremiah était, comme on pourrait le croire, l'homme de sa vie, mais sans trop savoir pourquoi, il refusait de quitter cette terre polluée pour un ailleurs. Dieu sait pourtant que Lullaby avait tenté de le faire changer d'avis, mais il était résigné à ne pas partir et par amour, elle restait aussi. « Raconte pas n'importe quoi Lullah, tu dois y aller. Puis … ils sauront bien que c'est une supercherie ton truc, comment je pourrais y aller sous recrutement à ta place hein ? » Son ton peu convaincue menaçant d'achever sa cadette. Ils avaient toujours été là l'un pour l'autre, comme bouée de sauvetage, ils s'aidaient malgré tout. « S'il te plaît Ezra … J'me sentirais mieux en sachant que toi, t'iras bien là-bas. » Il soupira, sachant très bien qu'elle ne lâcherait pas, puis, y avait-il quelque chose d'horrible à allez vivre une vie correct ? Quelques jours plus tard, Ezra quittait toute cette vie qu'il avait toujours connu pour Terra Nova. Sa vie là-bas, est un total renouveau depuis qu'il y ait arrivé, loin de se morfondre étant comme dans une nouvelle vie, loin de tout se qui l'avait autrefois tué de tristesse.